C’est l’enfance en nous
qui s’attarde et qui saigne,
tremble, veille et s’émerveille.
*
Tendre
à travers mots
une main
et traverser la nuit sans mourir.
*
Attester attiser la gloire du simple
l’ordinaire enchantement
quand se taisent les tambours
de rancœur et de sang
*
Elle rompt le silence
comme le pain
sans ébruiter le secret
ni éroder la chair nubile
Ne pas galvauder
l’or des rencontres
Colette Nys-Mazure, Feux dans la nuit, Espace Nord éd.