Histoire

Historique

Depuis 1949

Prémices :

1949. Deux Français vivant à Tournai, Robert-Lucien Geeraert (1925-1984) et Gilbert Delahaye (1923-1997), fondent  Jeune Tournay, section des Jeunes Poètes du Hainaut, dont l’objectif est de promouvoir la poésie par des récitals et de l’édition. Ils sont rejoints par Maurice Gérin (1925- 1999).
 
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Décennie 50
 

Publication des premières plaquettes de poésie. Le groupe s’étoffe avec la venue de  Jacques Élan (1905-1958), puis de Jean Stiénon du Pré (1905-1986), Guy Trezel (1925-1980), Marie Nohan (1908- ?),  Madeleine Gevers (1903-1995), Rachel Poulart (1921-1989), Paul Mahieu (1925-2005). Un professeur de diction du Conservatoire tournaisien, Robert Léonard (1924-1990), y adhère en tant que récitant.

1952. Cette association prend le nom d’Unimuse et Jacques Elan la préside. Un prix de déclamation et un d’écriture sont créés. Récitals, conférences et publication se succèdent. À la mort d’Elan, Geeraert accepte la présidence. Outre les recueils individuels, des anthologies sont éditées : Printemps, Eté, Automne et la dernière Hiver en 1960.
 
Décennie 60
 

Au cours de ces années, le groupe se scindera, certains faisant sécession suite à des différends associant esthétique et morale. Il accueillera par contre de nouveaux adeptes : Jean-François Hocedez (1931-2018), Louis Sarot (1937-1997), Michel Voiturier (1940), Paul André (1940-2008), Colette Nys-Mazure, (1939), Michel Franceus (1949), Lucienne Hoyaux (1940), Philippe Lekeuche (1954), Marc Quaghebeur (1947).
En 62, il fêtera l’entrée de Géo Libbrecht (1891-1976) à l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises. Bien qu’extérieur, ce versificateur prolifique joua un rôle de mécène en proposant et finançant l’aménagement du cimetière des poètes du Mont Sain-Aubert où il est enterré.
Les anthologies se succèdent : La nouvelle poésie belge d’expression française (1961), Les poètes face à l’atome (1965), Le mysticisme dans la poésie française contemporaine (1968).
L’opportunité de l’existence d’un lieu dédié à des expos contemporaines et à des récitals intimistes permet à Unimuse de s’investir dans Les Soirées poétiques de l’Atelier qui deviendront plus tard Les mardis de la poésie à la Maison de la Culture de Tournai.

Décennie 70

En 75, début de l’annuelle Ducasse aux poètes qui rassemblera au Mont jusqu’en 1997 des poètes venus d’un peu partout pour des agapes et surtout un temps d’échanges grâce aux lectures de Poésie sur l’herbe. L’an qui suit voit le début de l’aménagement du Chemin des Poètes, sentier menant vers le cimetière, sur lequel des distiques d’écrivains francophones sont gravés chaque année dans des dalles de pierre, d’Henry Bauchau à Marguerite Yourcenar en passant par les membres de l’association. Il y eut des anthologies critiques consacrées à des auteurs belges (Verhaeren, Norge, Carême, Linze…) à travers une collection intitulée Le Miroir des Poètes.

Décennie 80

Au décès de Robert-Lucien Geeraert en 84, Gilbert Delahaye reprend la présidence. Naîtra une revue anthologique annuelle Quatuor dont l’essentiel est consacré à quatre écrivains. Après l’arrivée de Françoise Lison (1951), Michèle Vilet (1936), Michelle Fourez (1951), Roger Cantraine (1921-2007) et Jean-Marie Kajdanski (1944), les Chemins de halage, seront consacrés à des nouvelles régionales comme Saisons d’Escaut ou Légendes pour un avenir.
Il y eut des collaborations avec les ateliers d’écriture de « L’Écrivanderie », avec des opérations dans les classes à Villeneuve d’Ascq, Roubaix…, des animations avec la Maison de la Poésie du Nord Pas-de-Calais, des participations à des salons du livre en Belgique et en France. Plusieurs années de suite, il y eut co-production à Lille du festival Poésie sur scène.

Le prix Unimuse, devenu prix Casterman, s’enorgueillit d’avoir couronné Dominique Sampiero, Joëlle Abed, Lucien Noullez, Nicolas Ancion…