L’épidémie du Coronavirus empêcha beaucoup de citoyens de vivre leur deuil de manière accoutumée (veillée, funérailles, rassemblement…), créant de nombreuses et profondes frustrations. Paul-Olivier Delannois, bourgmestre, fut fort sensible à cette situation. Il proposa qu’une groupe de travail communal, avec e.a. Julien Foucart et Jacky Legge, fut constitué et qu’un appel à projets soit lancé pour l’aménagement d’une structure permanente de deuil au parc Alphonse Willocq. Ce petit espace végétal est situé face à un large paysage dont l’horizon se confond avec les impressionnantes carrières de Gaurain-Ramecroix. Une haie permanente clôture, dans l’autre sens, l’espace, alliant ainsi intimité et ouverture. Le groupe de travail proposa d’inclure dans la réflexion les personnes ayant des proches décédés à l’étranger ou disparus. Agnès Mory et Barbara Noirhomme ayant remporté le concours, il leur fut suggéré d’inclure un court texte original de Violaine Lison, afin de renforcer le volet littéraire de l’ancienne commune. Unimuse s’associa à l’inauguration.
Entre terrier et horizon. Il n’y a qu’un pas.
Un saut de pie. Un jet de pelote.
Il suffit d’une plume. D’un fil.
Un cheveu d’herbes folles.
Et la vie dévale.
À tire-d’âme.
Violaine Lison